TAG your blessings Articles de A à Z,Entre-temps au Cameroun 7 secrets pour lesquels nos mamans sont fidèles au foulard

7 secrets pour lesquels nos mamans sont fidèles au foulard

mamans africaines

Aujourd’hui, considéré comme accessoire de mode pour beaucoup de panafricaines, le foulard africain, auparavant porté avec des tenues traditionnelles, se marie maintenant avec un style beaucoup plus citadin.

Le foulard dans un style citadin
Crédit : Japade.com

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Mais après avoir observé mes 3 grands-mères, 2 mères, mes innombrables tantes et grandes tantes, ainsi que des dizaines de films africains, j’en ai conclu que nos mamans et nos grand-mamans (africaines) avaient plus d’une raison d’arborer ce couvre-chef.

gaelle ekindi et ses deux mamans
Credit: @kmer_woman (Mes deux mamans et moi-même)

1) Pour conserver leurs coiffures durant la nuit

La coiffure d’une femme noire en disait beaucoup sur son appartenance et son status… son identité en somme. Et depuis la nuit des temps, les cheveux des femmes noires ont toujours été difficiles à manier, alors une fois coiffé, il était d’une importance capitale de conserver sa coiffure le plus longtemps possible.

Le foulard permettait donc de la garder en place en évitant qu’elle ne soit ébouriffée à cause des frictions contre la literie.

2) Pour protéger leurs cheveux des odeurs

Crédit : Alamy

Les mets africains sont aussi succulents qu’ils sont fort odorants. Cela ne pose aucun problème pendant qu’on les déguste, mais les cuisiner requérait l’usage de feu de bois, dégageant des émanations de fumée. Ajoutées à cela, arômes et épices, tous, se mêlant dans la chevelure des femmes et pouvait y rester des jours durant.

Le port de foulard agissait donc comme un bouclier, capturant les senteurs et pouvait par la suite être facilement lavé.

3) Comme un chouchou

À l’époque de nos mamans, les chouchous, barrettes, bandeaux et autres accessoires de cheveux n’existaient pas. Seul le foulard permettait de garder leurs cheveux loin de leur visage.

L’ancienne et la nouvelle génération de chouchou (Crédit : Alamy)

4) Pour être belle

Tout comme aujourd’hui, le foulard lui-même était un accessoire de beauté, grâce au tissu utilisé, la façon de le nouer, mais aussi la façon de le porter, car il n’est pas uniquement utilisé sur la tête.

Le foulard peut prendre différentes formes et être faits de diverses matières

Dépendamment des cultures, il est porté posé sur une épaule, noué autour de la taille, ou encore au tour du cou ou à l’avant-bras, comme chez les hommes Sawa.

Le foulard noué autour de la taille (Crédit : Le tamtam du mboa)
Le foulard noué autour du cou (Crédit : Le tamtam du Mboa)

5) Comme porte-monnaie

En parlant de foulard noué à la taille, cela servait aussi de poche, pour y transporter des reliques, médicaments traditionnels et même de l’argent.

Je me souviens que toutes les fois où ma grand-mère m’a donné de l’argent de poche, elle le sortait soit du foulard sur sa tête, soit de celui à sa taille!!

6) Comme tenue traditionnelle

Au Cameroun, comme dans beaucoup d’autre pays en Afrique, le foulard fait partie intégrante de la tenue traditionnelle des femmes. Chez le peuple Sawa par exemple, il est accompagné d’une longue et grande robe appelée Kaba, ou encore d’une blouse et d’un Wrapper, chez les Bayangui.

Tenue traditionnelle Sawa
Tenue traditionnelle Bayangui
Tenue traditionnelle Haussa

Le tissu et/ou la couleur avec lesquels le foulard et le vêtement sont fait montre l’appartenance à une tribu, un sous village ou une famille bien particulière.

7) Comme couvre-chef pour l’église

Beaucoup de nos mères, et grand-mères, sont membres de communautés chrétiennes, où il est plus ou moins obligatoire pour les femmes de couvrir leurs cheveux, une pratique inspirée par 2 Corinthiens 11:2-16. Le foulard est donc un indispensable pour ne pas essuyer des regards gênants.

Néanmoins, de nos jours, dans les temples du Seigneur, le foulard laisse de plus en plus place au chapeau.

Crédit: Christian Science Monitor
Crédit : The Atlantic
Crédit : The Jackson sun

La façon de le nouer aussi fait souvent partie intégrante de l’uniforme de groupes sociaux, tels que les chorales comme Makom m’eses’a Yehova, la plus grande communauté de chorales du Cameroun.

La chorale M.E.Y (Crédit : Mbenga Kamerun)
Une chorale Ewondo (Crédit : Aben-Cheri)

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